Formé à la supervision par Sandrine Rivière Intégralis  https://www.integralisformation.fr/​

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À quoi sert la supervision ?

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La supervision est un des éléments indispensables à la bonne pratique de l'activité du thérapeute. Les situations que rencontre un thérapeute avec ses patients l'amènent à questionner régulièrement sa posture professionnelle.

La supervision consiste à aider un thérapeute à mieux prendre en charge ses patients, en lui permettant de prendre du recul sur sa relation avec son patient. Elle sert notamment à faire le tri entre les problématiques personnelles du thérapeute et celles de son patient.

Elle permet au thérapeute d'améliorer sa manière de travailler avec son patient, notamment quand une situation de blocage se présente en thérapie, quand le patient n'a plus l'impression d'avancer comme il le devrait, quand le thérapeute rejoue inconsciemment des schémas comportementaux qui lui appartiennent et qui viennent polluer sa pratique clinique avec son patient. Elle est l'occasion, pour le thérapeute, d'éviter l'épuisement professionnel dans lequel il pourrait tomber, et entraîner aussi son patient.

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Je suis convaincu du caractère indispensable, je bénéficie moi aussi d'une supervision régulière depuis le début de mon activité de thérapeute.

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La supervision constitue un élément essentiel de la formation professionnelle continue du thérapeute. Elle permet non seulement de garantir la qualité de l'accompagnement proposé, mais aussi d'assurer une posture réflexive et éthique dans la pratique clinique. Dans un contexte où les connaissances évoluent rapidement, notamment dans le domaine des neurosciences, il est impératif que le professionnel s'engage dans une mise à jour régulière de ses compétences.

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La supervision répond à 3 objectifs fondamentaux :

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1. Développer les compétences du thérapeute 

2. Confronter sa pratique à d’autres regards

3. Inscrire les thérapeutes dans une communauté professionnelle

1. Développer les compétences du thérapeute

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La compétence essentielle du thérapeute est avant tout affective. Elle constitue le socle de sa capacité à établir un lien constructif avec le patient condition indispensable à tout travail thérapeutique. Cette exigence est d’autant plus cruciale aujourd’hui, à la lumière des apports des neurosciences à la psychothérapie.

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Cette compétence se manifeste par :

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• Une stabilité émotionnelle,

• Une ouverture non défensive aux états affectifs du client,

• Une capacité à éprouver un large registre d’affects avec une intensité modérée,

• Le maintien d’un lien empathique constant,

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• Sans cette solidité affective, le thérapeute risque d’amplifier les désordres émotionnels du client par des réponses inadaptées.

La compétence interactive désigne la capacité à mobiliser des savoir-faire de présence et d’expression pour nourrir le lien thérapeutique. Elle inclut

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• Le choix des mots,

• La prosodie,

• L’expression faciale,

• La posture corporelle.

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Cette communication verbale et non verbale permet de moduler les affects primitifs, de les rendre accessibles et porteurs de sens.

Enfin, la compétence réflexive repose sur la capacité à mobiliser les connaissances théoriques et cliniques en situation, en les adaptant à la singularité du patient. Nombre de thérapeutes peinent à maintenir simultanément un lien affectif tout en élaborant des hypothèses de sens et en conduisant la thérapie. Or, il est essentiel de tenir ensemble ces deux dimensions : le ressenti et la pensée.

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2. Confronter sa pratique à d’autres regards

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La supervision en groupe favorise le partage des savoirs, des lectures de situation et des modes de réponse. Elle élargit le système de représentation du thérapeute, enrichit sa culture professionnelle et accroît sa liberté d’être.

Souvent, les thérapeutes ont une perception biaisée de leurs limites et de leurs forces. La supervision permet de mieux cerner ce qui fonctionne et ce qui mérite d’être ajusté, renforçant ainsi l’identité professionnelle et l’estime de soi. Le regard des pairs offre une dialectique entre remise en question et validation des pratiques.

Elle joue également un rôle de tiers dans les dynamiques transférentielles et contre-transférentielles, souvent dominées par l’inconscient. Elle aide le thérapeute à se distancier, à décoder ses réactions et à mieux tolérer les affects en jeu dans la relation thérapeutique.

Il est fréquent d’observer une transformation du lien thérapeute/thérapisant après une supervision ciblée sur un cas. Comme si le thérapisant avait été présent, le thérapeute, enrichi par les échanges, initie des interactions sensiblement différentes.

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3. Inscrire les thérapeutes dans une communauté professionnelle

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La pratique thérapeutique est souvent solitaire. La supervision répond à un besoin de reliance psychosociale, permettant au thérapeute de sortir de son isolement et de se relier consciemment à une communauté de pairs.

 

Prévenir le Burn-out du thérapeute

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L’importance de la supervision  en tant que thérapeute implique une forte implication émotionnelle. Face à cette exigence, la supervision joue un rôle essentiel : elle offre un espace de réflexion et de soutien où les professionnels peuvent aborder les difficultés rencontrées dans leur pratique, tant sur le plan émotionnel que technique.

Ce cadre permet de :

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• Partager les expériences vécues, souvent chargées émotionnellement.

• Analyser les situations cliniques avec recul et discernement.

• Renforcer les compétences professionnelles en bénéficiant d’un regard extérieur.

• Préserver l’équilibre psychique, en limitant les risques d’épuisement et en favorisant le bien-être mental.

Ainsi, la supervision constitue un levier précieux pour maintenir une pratique saine, éthique et durable.

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La supervision individuelle convient particulièrement aux thérapeutes ayant peu de clients, pour qui une journée mensuelle de supervision de groupe représenterait un investissement disproportionné. Elle offre un cadre plus souple — en termes de dates, de durée des séances, etc. — et plus protecteur sur le plan narcissique, à condition que le superviseur soit bienveillant sans complaisance.

Ce format favorise un travail approfondi sur les zones de vulnérabilité contre-transférentielles du thérapeute. 

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Supervision de groupe : richesse et complexité

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La supervision de groupe offre un éventail plus large de possibilités : étude de cas, practicums, contributions croisées, expérimentations… 

Les situations abordées en groupe sont souvent porteuses de résonances transférentielles. Le groupe peut rejouer, avec le supervisé, les problématiques qu’il rencontre avec le thérapisant dont il parle.

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Le cadre

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Je m'engage à créer un climat de confiance lors des supervisions, nous l'aborderons ensemble lors d'un 1er entretien téléphonique. Le cadre sera poser lors des supervisions de groupes.

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